Dernières heures ! Économisez jusqu'à -50% sur InvestingProPROFITER DES SOLDES

Le chantier des tours géantes Hermitage Plaza démarrera-t-il en 2015?

Publié le 21/04/2015 09:30
Emin Iskenderov, PDG du groupe Hermitage, devant une maquette du projet Hermitage Plaza, le 9 avril 2015 à Paris (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Emin Iskenderov, PDG du groupe Hermitage, devant une maquette du projet Hermitage Plaza, le 9 avril 2015 à Paris (Photo ERIC PIERMONT. AFP)

Si le projet Triangle a du plomb dans l'aile, le chantier des tours géantes Hermitage Plaza, parmi les plus hautes d'Europe, pourrait démarrer à l'automne à La Défense, près de Paris, après des années de démêlés judiciaires, selon son promoteur.

Dessinées par l'architecte Sir Norman Foster, ces tours jumelles de 320 mètres ambitionnent d'être, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), le premier complexe de France associant résidence de luxe, bureaux, hôtels et commerces.

Elles domineront tout le quartier d'affaires de la Défense et leur coût, pharaonique, est estimé à 2,8 milliards d'euros.

Lancé depuis des années, le projet a fait l'objet d'un protocole d'accord signé en 2010 avec l'Epadesa, l'Etablissement public d'aménagement de La Défense, puis le permis de construire a été obtenu en mars 2012. Le financement a été bouclé auprès de la banque russe VTB.

Mais depuis, le projet s'est empêtré dans une multitude de recours. Car les tours doivent voir le jour à l'emplacement de trois immeubles résidentiels de l'ensemble Les Damiers, cédés par le bailleur Logis Transports au promoteur Hermitage, et que ce dernier souhaite démolir.

Or le relogement des familles vivant aux Damiers, entamé il y a plus de quatre ans, n'est toujours pas achevé, car certaines refusent de partir.

L'association Vivre à la Défense, qui les représente, a lancé nombre de recours et accuse Hermitage de "désinformation", pour avoir affirmé que la justice avait "tranché en (sa) faveur" à plusieurs reprises.

Selon elle "les procédures en cours, tant civiles qu'administratives, sont toujours pendantes devant les instances juridictionnelles".

L'homme d'affaires russe Emin Iskenderov, PDG du groupe Hermitage, affirme à l'AFP que "la majorité des procédures de recours qui auraient pu bloquer le projet vont être réglées d'ici l'été".

"Sur une dizaine, une moitié étaient des procédures abusives, où nous avons déjà gagné en 1re et 2e instance", assure-t-il. "Il n'y a plus aujourd'hui de danger, de situation qui empêcherait la réalisation du projet" affirme le promoteur, qui espère lancer le chantier "en septembre ou octobre".

- "Pas là pour payer des jackpots" -

Sur les 250 familles qu'Hermitage devait reloger, "il en reste moins de 20", selon M. Iskenderov. "Nous avons relogé ces personnes (...) avec des loyers souvent plus faibles et des surfaces plus grandes. Nous n'avons reçu que des lettres de remerciements", affirme M. Iskenderov.

Puis il se fait accusateur: "Ceux qui restent ne sont pas là pour être relogés, mais pour toucher le gros lot. Ils veulent le chèque de leur vie".

Faisant valoir son autorisation préfectorale de démolition, et se disant exaspéré par un "dialogue de sourds", M. Iskenderov avertit : "Nous allons être obligés d'expulser". "Nous ne sommes pas là pour payer des jackpots!" Toutes les familles doivent cependant avoir reçu trois propositions de relogement.

Autres préalables au démarrage du chantier, attendus d'ici la fin de l'été: le déplacement d'une station de production d'air froid et la transformation du protocole signé avec l'Epadesa "en accord définitif".

"Pour nous, en tant qu'aménageur, le projet se poursuit. Il ne s'inscrit pas dans un timing anormal par rapport à la complexité du projet", dit-on à l'Epadesa.

Enfin, trois accords à l'amiable doivent être conclus, l'un avec l'ASL (Association syndicale libre) - qui réunit des propriétaires d'immeubles proches pour lesquels la hausse du coût d'utilisation d'une chaufferie sera compensé - et "deux autres, qui sont confidentiels".

Les négociations sont "en train d'être finalisées", dit Hermitage.

Ces retards ont un coût: après avoir investi 200 millions d'euros (achat du foncier, travaux préparatoires, etc.) de fonds propres, le groupe a dépensé la moitié des provisions (1,5% du coût du chantier) constituées pour parer à ces aléas.

"Mais finalement le retard pris joue en notre faveur, il nous permet de lancer l'opération dans des conditions financières bien meilleures", grâce à la remontée du dollar face à l'euro, favorable aux investisseurs américains et asiatiques, assure M. Iskenderov.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés